L’histoire de Jack l’éventreur

Publié le : 02 octobre 20206 mins de lecture

Jack l’Éventreur a ensanglanté Londres pendant une courte période, tuant cinq prostituées. Le tueur en série le plus célèbre de l’histoire agit dans l’Est de Londres et en particulier dans le quartier de la White Chapel, et choisit ses victimes exclusivement parmi les prostituées.

Historique sur Jack l’Éventreur

La première première prostituée est Mary Ann Nichols, 42 ans, tuée dans la nuit du 31 août 1888.Le tueur ne s’intéresse pas à l’agression sexuelle de ses victimes : aucune, en fait, ne subit de violence, mais elles sont toutes privées de leurs organes internes par des coupes d’une précision quasi chirurgicale. Le modus operandi est toujours le même : Jack surprend les victimes dans un coin sombre, les étouffent et procède ensuite au prélèvement des organes.

Huit jours seulement après le premier meurtre, le meurtrier sanglant agit à nouveau le 8 septembre. C’est la prostituée Annie Chapman, 46 ans. A côté du corps déchiré de la femme, privé même de son cœur et de ses intestins, on trouve un fragment de papier sur lequel apparaît pour la première fois l’inscription Jack The Ripper (Jack l’éventreur). Des témoins affirment avoir vu un petit homme avec une mallette trembler autour du corps d’Annie. La terreur envahit la ville, et les spéculations sur l’identité du tueur probable commencent à se multiplier. On pense à un médecin, un boucher, puis même un employé de la morgue.

Le tueur en série semble être si fier de l’attention qu’on lui porte qu’il commence à écrire des lettres à Scotland Yard ; des lettres qui se mêlent à des centaines de témoignages écrits par des témoins improbables. Seules trois lettres sont considérées comme attribuables au vrai Jack. L’une d’entre elle est même accompagnée d’un rein conservé dans l’alcool. Tous les organes que le tueur prélève sur ses victimes deviennent, en fait, de véritables trophées.

La difficulté dans laquelle se trouve la police est démontrée par l’adoption de méthodes d’enquête très particulières : on va même jusqu’à photographier la rétine d’un des cadavres en espérant qu’elle a conservé l’image du meurtrier. Pendant ce temps, les meurtres se succèdent avec une cruauté croissante.

Le 30 septembre, c’est le tour d’Elizabeth Stride et de Catherine Eddowes. Le meurtre le plus vicieux est cependant le dernier. La pauvre Mary Jane Kelly est retrouvée le 8 novembre dans sa chambre, terriblement mutilée et privée de presque tous ses organes internes. Le même coroner qui s’est précipité sur la scène du meurtre affirme que la femme semble avoir été attaquée par une meute de lions en colère. Après ce dernier meurtre, Jack disparaît dans les airs, bien qu’une autre série de meurtres soit attribuée à sa main. L’enquête ne mène nulle part et la véritable identité du tueur vicieux ne sera jamais découverte.

Le Dr Bond, collaborateur de la police lors de l’enquête initiale, dessine un croquis le représentant comme un misogyne sans pulsions sexuelles violentes. Le caractère du meurtre probable est déduit de son modus operandi, et le médecin émet l’hypothèse que l’homme apparemment inoffensif pourrait souffrir de satyriasis, une sorte de déviance sexuelle caractérisée par ce qu’on appellerait aujourd’hui la déviance ou la promiscuité.

Les suspects

Au fil du temps, les suspects deviennent de plus en plus nombreux, parmi lesquels : Montague John Druitt, un médecin londonien retrouvé mort dans la Tamise ; Aaron Kominski, un coiffeur juif d’origine polonaise souffrant de troubles mentaux ; Michael Ostrog, un médecin russe qui a fait de la prison et de l’asile pour divers épisodes criminels ; et George Chapman, un apprenti médecin accusé d’avoir empoisonné ses trois prétendues épouses. La piste la plus compliquée est celle qui fait référence à la soi-disant conspiration royale et qui implique le fils de la reine Victoria, Alberto Vittorio. Selon cette piste, le prince avait une fille issue d’une liaison avec une prostituée, et la couronne fut obligée de se tourner vers une série de flancs maçons, dont Jack lui-même, pour éviter le scandale. Ce dernier résout l’affaire en tuant toutes les femmes qui sont conscientes de la relation entre le prince et la prostituée.

Parmi les hypothèses les plus récentes figure celle formulée par Patricia Cornwell en 2002. Après une année d’études, l’écrivain américaine est arrivée à la conclusion que derrière le tueur vicieux se cache le peintre Walter Sickert. Les déductions de Cornwell, exposées dans le texte « Portrait d’un meurtrier : Jack l’éventreur, affaire classée », sont considérées comme non fondées par la plupart des universitaires. La reconstitution de l’écrivain ramène cependant au premier plan la figure du prince Albert Victor.

Sickert, en fait, est probablement le fils naturel d’une jeune femme qui ne serait autre que la célèbre fille illégitime du prince. La mentalité victorienne rigide du peintre l’aurait donc amené à considérer sa mère comme une prostituée et à la déclarer coupable de l’impuissance partielle qui l’afflige, faisant ainsi éclore cette haine contre les prostituées qui est à l’origine des meurtres. À l’appui de sa thèse, Cornwell a également effectué une recherche sur la papeterie utilisée par le peintre et le meurtrier, qui semblerait identique.

La dernière théorie vient de l’analyse de l’ADN trouvé sur les timbres des lettres de Jack envoyées à Scotland Yard. L’analyse a révélé qu’il s’agissait de salive féminine : le tueur serait donc une femme. Malheureusement, aucune de ces hypothèses d’enquête n’a encore permis de découvrir la véritable identité de Jack l’Éventreur.

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