La Peste d’Albert Camus : résumé et analyse

Publié le : 02 octobre 20205 mins de lecture

L’écrivain français Albert Camus (prix Nobel de littérature en 1957) a commencé à travailler sur le roman « La Peste » en 1941. Puis, il l’a publié définitivement en 1947. C’est son deuxième roman, après « L’étranger », en 1942.

La peste : un roman toujours d’actualité

Bien qu’il ait été écrit il y a de cela plusieurs décennies, s’il est relu aujourd’hui, il apparaît extraordinairement actuel. La raison en est dans le style, qui est celui d’une véritable chronique de ce qui s’est passé à Oran, une ville de la côte algérienne alors qu’elle était encore sous domination française.

L’auteur, qui joue le rôle d’un reporter attentif, décrit en détail le déclenchement de l’épidémie et sa parabole, la réaction des habitants pris de court par un événement d’une telle ampleur, d’une telle gravité et comment ceux-ci s’organisent pour faire face à ce « fléau ».

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La peste : intrigue et résumé du roman

Alors que la vie à Oran se déroule tranquillement, les habitants se rendent compte qu’il y a beaucoup de rats morts dans les rues de la ville. Inquiets de cet étrange phénomène, ils en informent les autorités. Mais au bout de quelques jours, les rats disparaissent de la ville et en même temps, les hommes commencent à tomber malades et à mourir de la fièvre inguinale.

Le nombre de décès dus à cette épidémie continue d’augmenter. Mais, la presse se désintéresse du phénomène et tourne son attention vers d’autres domaines. Pendant ce temps, la maladie est toujours traitée par les médecins, qui tentent d’en étudier les causes, les effets et le traitement.

L’un d’eux, le Dr Bernard Rieux, est convaincu que c’est la « peste » lorsqu’il est confronté à son collègue et ami Castel, qui a exercé comme médecin en Chine. Alors que le nombre de morts continue de s’accroître et que les citoyens sont désormais pris de panique, un ordre vient de Paris : celui de fermer les portes de la ville.

La phase la plus difficile commence chez ceux qui considèrent la peste comme une punition divine infligée aux hommes pour leurs péchés et ceux qui organisent des équipes de volontaires pour aider ceux qui sont dans le besoin. Parmi eux, il y a le journaliste Raymond Rambert, qui décide de rester à Oran alors qu’il a la possibilité de rentrer à Paris.

En attendant, les deux médecins Rieux et Castel travaillent à la mise au point d’un vaccin pour éradiquer cette terrible pandémie. Castel teste un vaccin sur le fils du juge Othon, mais il n’est malheureusement pas efficace.

Les morts ne s’arrêtent pas. La panique s’accentue au fur et à mesure du temps et personne ne sait quoi faire, car les protagonistes ne savent pas très bien quelles sont les origines de la peste. Mais, alors que tout semble aller mal, des gens commencent à guérir et il s’avère que le nombre de malades régresse. Un sérum efficace a été découvert et est administré aux personnes touchées par l’épidémie. Néanmoins, la peste continue de faire des victimes.

Le livre se termine sur la mort de la femme de Rieux et l’ancien militant politique Tarrou. Après un rude combat contre cette maladie, au bout d’un certain temps, les habitants d’Oran rouvrent les portes de la ville : la peste est complètement vaincue. La cité revient alors à la vie.

Analyse et commentaires

Albert Camus est très doué pour décrire l’évolution de l’épidémie et la réaction des habitants d’une petite ville comme Oran, bouleversée dans ses habitudes par un événement inattendu. L’écrivain français utilise la peste comme une métaphore de la vie.

La peste est également considérée comme une maladie morale qui touche tous les groupes sociaux, et se caractérise par l’indifférence et la haine qui paralysent les actions des institutions.

Oran, dont l’accès est fermé pour empêcher la contagion de se propager, symbolise la prison, le ghetto dans lequel chaque homme vit souvent sans le savoir.

L’épisode de la peste vient secouer les hommes dans leur conscience et les réveiller de la torpeur dans laquelle ils sont tombés depuis longtemps. L’homme ne peut se sauver que s’il est solidaire des autres : c’est le message principal de l’œuvre d’Albert Camus, qui touche ses lecteurs d’hier comme ceux d’aujourd’hui.

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