La Souricière d’Agatha Christie

Publié le : 02 octobre 20205 mins de lecture

La Souricière (The Mousetrap) est une pièce de théâtre policière d’Agatha Christie ayant connu un succès international. Elle est célèbre pour son dénouement à surprise que le public est tenu de ne pas révéler après avoir quitté le théâtre. Cet œuvre est inspiré d’un fait divers survenu en 1945.

Depuis sa création à Londres en 1952, elle y est jouée tous les soirs sans interruption ! Ce qui en fait le spectacle totalisant le plus grand nombre de représentations au monde, plus de 27 000. Mais ce n’est pas tout, car la pièce a été proposée dans 45 pays différents et le livre traduit en 24 langues.

En France, la représentation a lieu au théâtre de la Pépinière, à Paris. Elle est adaptée par Pierre-Alain Leleu et mise en scène par Ladislas Chollat. 

Plan de l’article

Résumé

L’histoire s’ouvre sur le meurtre d’une vieille dame, Mme Maureen Lyon, étranglée au 24 Culver Street, dans les environs du manoir où se déroulera le reste de l’histoire.

A trente minutes de Londres, un couple de jeunes mariés, Mollie et Giles Ralston tient une maison d’hôtes, le « Monkwell Manor ». Ils accueillent leurs hôtes particuliers, Monsieur Christopher Wren, Madame Boyle, Mademoiselle Casewell, Monsieur Paravicini et le commandant Metcalf. Ils se retrouvent coincés au sein de la pension de famille du fait d’une tempête de neige, avec le sergent Trotter de la Direction de la Police du Berkshire qui enquête sur la mort de Madame Maureen Lyon.

C’est au cœur de la pension de famille que l’enquête devra se tenir puisque le Sergent Trotter assure que le meurtrier est l’un des hôtes du Monkwell Manor et que le blizzard les enferme tous. Les protagonistes finissent par subir la pression du Sergent Trotter qui sème le doute au sein du groupe. Le crime, baptisé le meurtre des « Trois souris aveugles », aurait un lien avec un fait divers survenu quelques années auparavant sur l’exploitation de trois pauvres enfants. 

Un deuxième meurtre vient s’ajouter à ce premier crime et met à rude épreuve les protagonistes. Mrs Boyle, l’un des hôtes est assassiné, provoque la panique au sein du groupe et les pousse à douter des uns et des autres, puisque chacun aura peur pour sa vie. Les Ralston vont se déchirer face au doute de trahison. Petit à petit la souricière se referme sur les protagonistes qui se demandent alors lequel d’entre eux est un assassin et pour quelles raisons. Qui est le coupable ? S’agit-il d’un membre de la famille de ces trois enfants ? S’agit-il d’une personne du même cercle que l’un des protagonistes ? 

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L’adaptation française

La pièce adaptée par Pierre-Alain Leleu et mise en scène par Ladislas Chollat dépoussièrera cette œuvre de 1952, à travers des ponctuations musicales et des adaptations plus modernes. Sur fond de comédie et de danses, les spectateurs se laisseront piégés et emportés au Théâtre de la Pépinière.

Les spectateurs sont tenus en haleine du début jusqu’à la fin de la représentation. Le tableau se met peu à peu en place, les personnages, plus suspicieux les uns que les autres tiendront le public en haleine jusqu’au bout. Le public sortira du théâtre émerveillé et chamboulé par le retournement de situation et par le dénouement de l’histoire. L’illusion sera présente jusqu’à la dernière minute, jusqu’à ce que les protagonistes restant se retrouvent devant l’auteur des crimes et pourront enfin sortir du manoir.

Après des millier de représentations, il est demandé aux spectateurs de ne pas révéler qui est l’auteur des meurtres, et cela depuis 1952. Ce qui peut être révélé, et cela du fait de la disponibilité d’une fuite d’informations, grâce à internet, est que ces meurtres sont le fruit d’une vengeance de l’un des protagonistes. Cette pièce est à l’affiche à Londres depuis sa création et reste aujourd’hui l’un des plus grands succès d’Agatha Christie, même si d’avis de de ses plus grands fans, il ne s’agit pas de la meilleure intrigue de l’auteur.

Pour garder au maximum le secret de l’auteur de ces crimes, il est toujours demandé aux spectateurs de taire le dénouement de la pièce. De plus, elle est jouée dans une seule salle à Londres, le Saint Martins qui a reçu les droits exclusifs de la pièce. En dehors des planches du théâtre de West End, la pièce ne peut être jouer qu’une fois par an. Pour découvrir l’assassin, il faudra vous rendre à Londres… ou lire cette œuvre de la reine du crime.

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