Le trekking en Corée du Sud, une véritable passion nationale

Publié le : 20 juillet 20205 mins de lecture

Un voyage en Corée commence et se termine normalement à Séoul, une véritable mégalopole. En plus des monuments historiques obligatoires, il est intéressant d’approfondir sa connaissance de la ville en visitant quelques attractions récemment construites mais définitivement méritantes.

Plan de l’article

Cheonggyecheon

L’une d’entre elles est l’incontournable Cheonggyecheon (청계천), un parcours de 10,9 km dans le centre. L’occasion rêvée de faire du trekking urbain en Corée du Sud. C’est le résultat de l’excellent travail de rénovation urbaine qui a vu la réévaluation d’un cours d’eau couvert par une route surélevée pendant les années de boom économique. Le projet, qui a débuté en 2003 et a coûté 380 millions de dollars, a été critiqué au départ mais, depuis son ouverture en 2005, il a été très apprécié des résidents et des touristes. La suppression de la route à grande circulation surélevée était associée à la restructuration du système de communication de la zone afin de surmonter les problèmes de circulation qui en résultaient. L’utilisation des transports publics a augmenté et le niveau de pollution a donc été réduit. La présence du cours d’eau a entraîné le repeuplement de nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes et de poissons. En outre, la zone a contribué à la réduction de la température de la zone d’environ 3,6°C par rapport aux autres zones de Séoul. La présence du fleuve a permis de revaloriser les zones et de donner naissance à de nombreuses activités commerciales et récréatives.

Séoullo 7017

Le second est le tout récent Séoullo, ouvert il y a quelques semaines. Dans ce cas également, il s’agit d’un cheminement urbain réalisé à partir d’éléments déjà existants mais particulièrement datés et non en harmonie avec l’environnement. Si dans le cas du Cheonggyecheon, une route a été démolie, dans le cas de Séoullo, la route, construite dans les années 70, a été maintenue mais réaménagée et transformée en un chemin piétonnier surélevé. Il a donc été entièrement renouvelé grâce à l’introduction de 254 espèces de plantes et de buvettes, ainsi que de bancs et même de quelques baignoires pour se reposer les pieds (une véritable passion coréenne !). L’itinéraire, d’une longueur de 1 km, a coûté 53 millions de dollars et vise à réévaluer une zone urbaine relativement défavorisée. Une sorte de High Lane coréenne, en bref.

Un peu loin de Séoul, à Suwon (on y accède en métro), on peut visiter l’intéressante forteresse de Hwaseong.

Pour terminer avec Séoul, il vaut la peine de choisir de séjourner dans une maison typiquement coréenne, appelée hanok : elle se développe autour d’une cour centrale et possède des planchers chauffés à la vapeur grâce à un système séculaire construit sous chaque maison. Il y en a au moins 30 000 dans toute la Corée, dont 10 000 rien qu’à Séoul et beaucoup ont été transformés en hôtels familiaux confortables. Pour en savoir plus sur hanok, vous pouvez vous rendre à la ville de Jeonju, dans le quadrant sud-ouest de la péninsule coréenne : un village hanok bien préservé et authentique.

Si Séoul est la capitale économique de la Corée du Sud, Gyeongju (voir le parc du même nom) est la capitale historique et mérite sans aucun doute une visite. C’est la ville coréenne qui possède la plus forte concentration de sites historiques. C’est une région à vocation essentiellement touristique et agricole (riz). Le centre historique abrite les tombes des rois de Shilla (1er siècle avant J.-C.-IIe siècle après J.-C.), des collines artificielles recouvertes d’herbe. Elle se trouve à moins d’une heure de route de Busan.

Busan en particulier est une ville portuaire également fréquentée pour ses plages. C’est à trois heures de bateau de Fukuoka, au Japon. La ville est à taille humaine et offre un accès facile aux parcs urbains côtiers (avec de beaux sentiers en bord de mer) et aux parcs naturels régionaux. En plus de ces deux zones, dans la partie nord-est de la péninsule coréenne, vous pouvez profiter des excellentes stations de ski de Pyeongchang (celles qui accueilleront les Jeux olympiques d’hiver de 2018) ou choisir d’explorer les temples du parc national de Sobaeksan (avec une nuitée chez les moines).

La Corée du Sud est une alternative très intéressante aux destinations orientales classiques et entre les villes et les parcs naturels, vous ne vous ennuierez pas !

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