L’histoire des déportés qui ont participé à la construction des fusées du grand Reich

construction des fusées du grand Reich

Publié le : 04 mai 20204 mins de lecture

En vue de la construction des fusées de la série A4, ceux à la tête du programme des fusées ont décidé de faire appel à la SS en vue de répondre à un véritable manque de main d’œuvre. C’est à ce moment précis que la déportation est entrée en jeu pour emmener un groupe de détenus à Peenemünde ou à Wiener-Neustadt et à la firme Zeppelin de Friedrichshafen.

Le V2

Le V2 est un produit du grand Reich. Il est surtout connu pour être un missile balistique qui a servi pendant la Guerre Mondiale de 1939-1945 pour attaquer les populations civiles au Royaume-Uni et en Belgique notamment. C’est l’Allemagne Nazie qui a développé ce produit du Grand Reich. Le missile pesait 13 tonnes et pouvait emporter une charge explosive de 800 kg, à une distance d’environ 300 kilomètres. Ce modèle a été la plus grosse fusée jamais construite. Plus tard, elle sera parmi l’origine des missiles balistiques intercontinentaux mais aussi des lanceurs de l’ère nucléaire. La réalisation de ce missile allemand a été effectuée par de nombreux ingénieurs et chercheurs dans le domaine des fusées. Cette réalisation a débuté dans les années 20 mais elle ne sera soutenue par l’armée allemande que 12 plus tard. La production en série du V2 débuta en 1943 dans l’usine souterraine de Mittelwerk et a été effectuée par des prisonniers placés sous la coupe des SS issus de la déportation.

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L’histoire du camp de Dora et de ses déportés

La fameuse V2 du grand Reich a été fabriquée par des milliers de déportés dont la plupart y ont perdu la vie. En 1932, l’armée allemande a embauché un jeune et brillant ingénieur, connu sous le nom de Wernher Von Braun, dans l’objectif de mener des recherches sur les fusées. En 1936, le jeune ingénieur Wernher Von Braun devient le directeur technique du centre de recherche de Peenemünde consacré sur la balistique. La fusée V2 a connu un franc succès grâce à lui notamment, et en 1940, il a décidé de rejoindre la SS. Mais à l’époque, l’Allemagne manquait sérieusement de main d’œuvre, alors qu’Hitler voulait plus de V2. Il a, de ce fait, pris la décision de faire appel à la SS en vue d’obtenir des prisonniers venant de la déportation. Néanmoins, la Royal Air Force a bombardé la base de Peenemünde en août 1943. Alors, il fallait absolument trouver un autre camp pour continuer la fabrication des missiles balistiques. En plein cœur de l’Allemagne, les déportés ont dû à la fois bâtir une usine souterraine pour la fabrication du V2 mais aussi le camp de Dora qui devait les abriter. Soixante-mille (60 000) déportés ont été choisis et en seulement six mois, déjà 6 000 d’entre eux ont péri à cause, entre autres, du froid, de l’humidité ainsi que de l’obscurité qui régnaient sur les lieux.

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L’après V2

Plus tard, le camp de Dora ainsi que ses déportés seront oubliés, étant donné que toutes les grandes nations ne seront occupées que par une chose : la course à l’espace. En effet, les Américains ainsi que les Français ont effectué un recrutement de nombreux savants du grand Reich en vue de devenir une puissance spatiale, malgré le passé de ces derniers. L’histoire des déportés ne sera véritablement connue que des années plus tard, étant donné que les historiens commencent enfin peu à peu à avoir accès aux témoignages et aux archives.

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